Harriet Tubman: Comprendre les agents de changement humains

Créé by Tom Morton Governor General's History Awards Winner lauréat 1998 du Prix du Gouverneur général pour l'excellence en enseignement de l'histoire canadienne

Mis en ligne le 7 septembre 2011

par Tom Morton, le récipiendaire du Prix du Gouverneur général (1998)

NIVEAU SCOLAIRE/MATIÈRES

Histoire, 10e année, enjeux mondiaux, géographie, arts

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CONCEPTS

L’esclavage, le chemin de fer souterrain, le rôle des conflits et les luttes dans l’histoire, la réflexion critique, les faits à l’appui et contradictoires, les agents de changement humains.

OBJECTIFS D’APPRENTISSAGE

Les élèves pourront :

  • décrire la contribution de Harriet Tubman à l’histoire du Canada ;
  • analyser et évaluer les méthodes utilisées par Harriet Tubman pour apporter des changements à certaines situations politiques et sociales particulières ;
  • décrire l’importance des agents de changement humains dans l’histoire.

DURÉE RECOMMANDÉE

Tout dépendant de la nature des documents d’appui.

ACTIVITÉS

Question : Dans quelle mesure Harriet Tubman a-t-elle changé l’histoire? Harriet Tubman et le chemin de fer souterrain, de Tom Morton, figurant à la fin du présent plan de cours, contient des renseignements de base utiles.

  • Critères de jugement : le recours à des faits pertinents pour appuyer des énoncés généraux; considération des principaux facteurs qui ont influencé l’esclavage, tels que décrits dans le texte; considération pondérée des faits contradictoires.
  • Vocabulaire de la réflexion critique : faits à l’appui, faits contradictoires, consensus.
  • Stratégies de réflexion : surlignage, diagramme, à tour de rôle.
  • Habitudes de réflexion : exhaustivité, attention, pondération.

1. Le professeur introduit la question des agents de changement humains. Il demande aux élèves de se pencher sur les questions suivantes :Dans quelle mesure sommes-nous responsable de ce qui survient dans nos vies et dans quelle mesure sommes-nous influencés par des éléments hors de notre contrôle? Par exemple, qui est responsable des notes que vous avez obtenues dans votre dernier bulletin : est-ce votre responsabilité à part entière ou est-ce que vos parents ont un rôle à jouer? Vos enseignants? Vos camarades? Le système scolaire?

Passez au sujet des agents de changement humains et de l’histoire et introduisez l’idée des faits à l’appui et contradictoires :

Cette même question sur la responsabilité est importante en histoire. De nombreuses personnes prétendent que les êtres humains « font » l’histoire, tout comme vous pouvez dire que vous êtes responsable de vos notes. Il y a certainement eu des agents de changement importants, des personnes qui ont changé le cours des choses. Par exemple, Jeanne D’Arc a chassé les Anglais de son pays, la France, et le Mahatma Gandhi a fait de même en Inde. De tels exemples appuient l’hypothèse selon laquelle les individus ont un rôle important à jouer.

Pourtant, même ces grands personnages n’ont pas contrôlé seuls les événements. Ils ont eu besoin de l’appui de nombreuses autres personnes. Également, des vagues de fond et des forces sociales comme la religion, les guerres et l’économie ont influencé l’histoire de la France et de l’Inde. Gandhi était le leader du mouvement indépendantiste, mais il n’a pas pu stopper la division de son pays et la guerre qui a suivi. Gandhi n’était qu’une des nombreuses forces qui a influencé l’histoire de l’Inde.

Dans quelle mesure transformons-nous les événements ou sommes-nous contrôlés par des forces externes? Invitez les élèves à examiner la question des agents de changement humains dans l’histoire, dans le cas particulier de Harriet Tubman : « Dans quelle mesure a-t-elle changé la vie des esclaves? Est-ce qu’elle est la principale personne à avoir guidé les esclaves au Canada? Est-ce qu’elle a aboli l’esclavage? Existait-il d’autres personnes et de grandes forces sociales, comme la religion, en cause? »

2. Le professeur distribue une copie de Harriet Tubman et le chemin de fer souterrain à chaque élève. Le texte est lu à haute voix, et l’on surligne les aspects importants du texte. Demandez aux élèves d’indiquer dans la marge les événements que Harriet Tubman semble avoir influencés en inscrivant les lettres « HT ». Demandez-leur d’inscrire « G » lorsque l’on décrit les groupes qui contribuent au changement ou « FS » lorsque ce sont des forces sociales plus vastes qui entrent en jeu.

3. Les équipes évaluent la contribution de Harriet Tubman en table ronde : répartissez les élèves en groupes hétérogènes de quatre. Ils formeront les équipes de recherche ou représenteront les différents groupes. Distribuez à chacun le document « Qui fait l’histoire? » Les élèves pourraient également dessiner le triangle décrit dans le document sur une grande affiche et travailler à partir de cette affiche. Expliquez la tâche décrite dans les instructions et demandez aux élèves d’inscrire un événement et de donner une raison, à tour de rôle.

4. L’ensemble des élèves discutent des résultats obtenus : après avoir terminé le travail, le professeur doit demander aux élèves, au hasard, de discuter de leurs décisions et des raisons invoquées. Pour écourter la discussion, le professeur peut demander un rapport sur un ou deux aspects, par exemple, l’abolition de l’esclavage ou le rôle de la religion dans la vie de Harriet Tubman.

Mentionnez aux élèves que les faits peuvent être contradictoires. Par exemple, Harriet Tubman a beaucoup fait pour aider les esclaves, mais ils ont beaucoup fait par eux-mêmes et avec l’aide de tout un réseau de personnes. En outre, Harriet Tubman était certainement inspirée et guidée par ses croyances religieuses. Une bonne réponse à la question devrait tenir compte de toutes les facettes des faits, même s’ils paraissent contradictoires.

5. Le professeur étend la notion d’agent de changement humain à des leçons précédentes sur l’esclavage : expliquez comment la résistance des esclaves pouvait également être considérée comme un agent de changement. Demandez aux élèves de suggérer des actions qui peuvent être considérées comme un signe de résistance ou un agent de changement, p. ex., chanter des negro spirituals ou apprendre à lire et à écrire.

6. Le professeur pose une question qui fait appel à la réflexion des élèves : « Dans quelle mesure Harriet Tubman a-t-elle changé l’histoire? »

La réponse doit se présenter sous la forme d’un discours de deux pages, à double interligne, que l’élève pourrait prononcer devant des camarades plus jeunes. Aux fins de l’évaluation, gardez les éléments suivants à l’esprit :

  • employer une écriture claire et vivante
  • fournir suffisamment d’information de base pour établir une bonne compréhension de l’esclavage, du chemin de fer souterrain et de Harriet Tubman
  • fournir une réponse à la question
  • recourir à des exemples tirés des lectures et qui appuient la réponse
  • recourir de façon réfléchie et pondérée à des faits qui contredisent la réponse avancée
  • examiner de façon approfondie les renseignements les plus importants présentés dans le texte.

À PROPOS DE L'ENSEIGNANT

L’objectif de Tom Morton est de favoriser la naissance d’un groupe d’apprenants capables de réfléchir, informés et coopératifs qui se voient comme des agents d’un changement positif. Il enseigne de la 9e à la 11e année et plusieurs de ses classes sont formées de nouveaux Canadiens qui, malgré leur amour pour notre pays, ne connaissent rien de son passé. Il doit tenter de former un groupe d’apprenants à partir d’élèves d’origines ethniques fort variées et dont les aptitudes scolaires sont très inégales. Pour relever ce défi, M. Morton a créé des plans de cours reconnus à l’échelle nationale qui favorisent la réflexion critique, l’action sociale et la collaboration entre les élèves. En voici quelques titres : Look Again: The process of prejudice and discrimination, Nobody Likes an Alarm Clock, Hard Times: Then and Now et Get on Board: The Underground Railroad to Canada.

M. Morton est un des fondateurs de la British Columbia Co-operative Learning Association. Il travaille étroitement avec des enseignants, des enseignants en formation et les membres de diverses facultés universitaires afin d’enseigner diverses méthodes, de commenter les travaux en cours, de partager des idées et de participer à la création de plans de cours avant-gardistes. Il a présenté des ateliers sur l’enseignement de l’histoire et des sciences humaines partout au pays. En plus de ses publications et de ses activités de perfectionnement professionnel, M. Morton affirme trouver sa plus grande récompense dans les réalisations de ses élèves.

Qui fait l'histoire ?

Instructions : Dans quelle mesure Harriet Tubman a-t-elle fait l’histoire? Est-ce que les événements de l’époque ont été influencés par elle-même, par des groupes de personnes travaillant collectivement, comme le chemin de fer souterrain, ou par des forces sociales?

Dessinez un triangle dont un angle représente l’individu, le second, les groupes travaillant en coopération et le troisième les principales forces sociales.

Étudiez les événements dont la liste figure ci-dessous. Résultent-ils du travail de Harriet Tubman en tant qu’individu, des efforts de certains groupes ou de forces sociales?

Chaque membre d’équipe doit, à tour de rôle, choisir un événement, préciser où il doit figurer dans le triangle et donner une raison. Par exemple, si vous croyez que l’évasion de Harriet Tubman est une combinaison de ses efforts et de l’aide des membres du chemin de fer souterrain, vous devriez placer le numéro 2 entre ces deux angles du triangle.

Événements :

  1. la vente des soeurs de Harriet Tubman et leur départ vers les états du sud
  2. l’évasion de Harriet Tubman
  3. l’évasion d’esclaves vers le Canada
  4. l’évasion du groupe d’esclaves dirigé par Harriet Tubman, qui était guidée par la voix de Dieu
  5. l’abolition de l’esclavage au Canada
  6. la victoire de l’armée de l’Union à Combahee River
  7. la victoire du Nord dans la guerre civile américaine

Harriet Tubman et le chemin de fer souterrain

par Tom Morton

Harriet Tubman s’est méritée le surnom de « Moïse noir », car comme Moïse dans la Bible, qui guida les Juifs hors d’Égypte, où ils étaient des esclaves, elle a mené bon nombre de ses compatriotes noirs hors du sud des États-Unis et vers la liberté, au Canada.

Harriet Tubman est née une esclave au Maryland, en 1820. Ses ancêtres avaient été capturés en Afrique et vendus comme esclaves en Amérique. Contrairement aux esclaves des périodes antérieures, les Africains étaient considérés comme inférieurs à des êtres humains. Ils étaient traités comme des biens, au même titre que les animaux de ferme : nourris d’épluchures, logés dans des cabanes et fouettés à profusion.

En 1793, la demande en esclaves augmenta avec l’invention de l’égreneuse à coton, une machine qui en facilitait la production. Le prix du coton chuta, faisant ainsi grimper la demande. Il fallait donc plus d’esclaves pour cueillir le coton. Le nombre d’esclaves tripla, de 500 000 en 1775 à 1,5 million en 1820.

La majeure partie de ce coton était cultivée dans la chaleur des états du sud des États- Unis. C’est là, en 1800, que l’esclavage devint un aspect encore plus important de l’économie. Alors qu’Harriet Tubman n’était qu’une enfant, ses deux soeurs furent vendues au propriétaire d’une plantation de coton dans un des états du sud.

En 1849, Harriet Tubman décida d’échapper à son sort en « prenant le chemin de fer souterrain » vers le nord, et la liberté. Ce chemin n’était pas vraiment souterrain, et il ne s’agissait pas non plus d’un véritable chemin de fer. On le disait souterrain parce qu’il était dirigé secrètement par des gens courageux, Noirs et Blancs, qui s’opposaient à l’esclavage. On parlait de chemin de fer parce qu’on en avait emprunté la terminologie, notamment le mot « passagers » pour désigner les fugitifs et « stations », pour les maisons où les fugitifs pouvaient se cacher des propriétaires qui les pourchassaient. Les « conducteurs » étaient ceux qui guidaient les esclaves d’une station à une autre, comme l’a fait le médecin canadien Alexander Milton Ross. Il se servait de sa passion pour l’ornithologie comme prétexte pour visiter les plantations et expliquer aux esclaves comment se rendre au Canada. De 1793 à 1861, des milliers de Noirs ou d’Afro-Américains accédèrent à la liberté dans les états du nord et au Canada grâce à ce réseau souterrain.

Avant le 19e siècle, le Canada avait également des esclaves, mais peu. Son économie ne reposait pas sur ces derniers, comme c’était le cas dans le sud des États-Unis. En outre, de plus en plus de Canadiens faisaient campagne contre l’esclavage. La première étape légale vers son abolition fut prise en 1793, lorsque le Haut Canada adopta une loi pour interdire l’importation d’esclaves. En 1803, le Bas Canada libéra ses 300 esclaves mais n’abolit pas véritablement l’esclavage. Mais en 1834, après une longue campagne des sociétés anti-esclavage de Grande-Bretagne, le gouvernement britannique adopta la Abolition Act et mit fin à l’esclavage dans tout l’empire britannique. Malgré cela, les esclaves qui s’étaient enfuis au Canada risquaient toujours d’être retrouvés par des chasseurs d’esclaves et renvoyés à leur « propriétaire » américain.

Lorsque Harriet Tubman s’échappa par le chemin de fer souterrain, elle voyagea la nuit pendant une semaine avant d’atteindre la Pennsylvanie, un État du nord, et la liberté. Un an plus tard, elle devint elle-même « conducteur » et fit 19 voyages avant 1850, risquant sans cesse d’être capturée et de perdre sa liberté. Elle se guidait grâce à l’étoile du Nord lorsque le ciel était dégagé. Lorsque le ciel était couvert, elle tâtait la mousse poussant sur le côté nord des arbres. Parfois, elle-même et les fugitifs se cachaient dans une station (soit dans une cheminée, une étable, des bottes de foin et des celliers). Ils utilisaient également des déguisements lorsqu’ils se rendaient dans les états du sud et de faux laissez-passer dans les états du nord.

Pour protéger ses passagers, le Moïse noir pouvait être impitoyable. Elle croyait que si un esclave abandonnait en cours de route, elle devait le tuer. Lorsqu’on lui demanda si elle l’aurait réellement fait, elle répondit « oui ». « S’il est assez faible pour abandonner, il sera assez faible pour nous trahir, nous et tous ceux qui nous ont aidés. Croyez-vous que je laisserais tant de gens mourir pour un seul lâche? »

« Avez-vous déjà eu à tuer quelqu’un », lui a-t-on déjà demandé. « Une fois, répondit-elle. Un homme a abandonné le second soir; ses pieds étaient enflés et endoloris, il ne pouvait plus continuer; il préférait rebrousser chemin et mourir, s’il le fallait. Nous avons tout essayé pour l’aider et l’encourager, mais rien ne fonctionnait. Ensuite, j’ai dit à mes hommes de préparer leur fusil et de l’exécuter. Ils l’auraient fait, mais lorsque l’homme m’entendit, il se remit immédiatement debout et poursuivit sa route, comme tous les autres. »

C’est la voix de Dieu qui a dit à Harriet Tubman d’échapper à l’esclavage et c’est Dieu qui lui a ordonné de retourner pour libérer les autres. Elle parlait souvent avec Lui. Le maître de station Thomas Garrett raconte que Harriet dirigeait un groupe d’esclaves, tous des hommes, lorsque Dieu lui demanda de s’arrêter. Elle s’arrêta et lui demanda ce qu’elle devait faire. Il lui ordonna de quitter la route et de prendre la gauche. Elle obéit.

Ils arrivèrent bientôt à un ruisseau. Elle demanda à nouveau à Dieu ce qu’elle devait faire et Il lui dit de le traverser. C’était un soir de mars très froid, mais Harriet Tubman s’enfonça dans l’eau jusqu’au menton, ses fugitifs à sa suite. Après avoir traversé un autre ruisseau, ils trouvèrent une cabane habitée par une famille noire qui les accueillit et prit soin d’eux. Thomas Garrett affirme n’avoir jamais rencontré une personne avoir autant confiance dans la voix de Dieu.

En 1850, les États-Unis adoptèrent une nouvelle loi, la Fugitive Slaves Act, qui permettait aux propriétaires d’esclaves de capturer leurs esclaves fugitifs partout aux États-Unis, y compris dans les états libres du Nord, et de les ramener au Sud. Ceux qui ne s’étaient pas échappés mais qui aidaient les fugitifs devaient payer une amende de 1 000 $ et étaient jetés en prison pendant six mois. L’esclave fugitif qui revenait à la propriété de son maître pouvait se faire couper une oreille, une partie du pied, ou être fouetté. Mais le désir de liberté était fort et leur meilleur espoir était le Canada. Près de 3 000 Noirs traversèrent la frontière au cours des premiers mois qui suivirent l’adoption de la Fugitive Slaves Act.

Malgré les risques accrus, Harriet Tubman continua d’aider les autres à s’échapper. Elle fit 11 autres voyages vers le Sud, menant près de 300 personnes au Canada, y compris ses propres parents et trois frères. À un certain moment, les propriétaires d’esclaves offrirent 40 000 $ pour sa capture, morte ou vive.

Les derniers arrêts du chemin de fer souterrain étaient de petites villes de l’autre côté de la frontière, comme St. Catharines, en Ontario, où Harriet Tubman et quelques membres de sa famille vécurent pendant de nombreuses années, avant le début de la guerre civile américaine, en 1861. Les hivers étaient durs pour bon nombre des réfugiés qui arrivaient les mains vides et sans vêtements appropriés. Ils constatèrent également que même s’ils étaient libres au Canada, ils n’étaient pas égaux. Ils étaient victimes de préjugés.

Cependant, il y avait également de nombreux canadiens prêts à les aider, ainsi qu’Harriet Tubman, qui les encourageait et les aidait à traverser cette dure épreuve. Pendant la guerre civile, le 1er janvier 1863, le président Abraham Lincoln déclara l’abolition de l’esclavage. L’armée de l’Union du Nord vit rapidement ses rangs se gonfler de centaines de milliers de Noirs qui s’engagèrent et contribuèrent à l’effort de guerre comme ils le pouvaient.

Harriet Tubman quitta le Canada pour travailler comme infirmière, éclaireur et espion parmi les rangs de l’armée de l’Union. En 1863, elle avait formé son propre groupe d’espions choisis parmi d’anciens esclaves qui connaissaient le pays et qui pouvaient guider l’armée de l’Union. Au cours d’un raid à Combahee River, en Caroline du Sud, ces espions expliquèrent aux soldats de l’Union comment éviter les mines enfouies dans la rivière. Dirigés par Harriet Tubman, d’anciens esclaves pilotèrent également des chaloupes canonnières sur la rivière, ils brûlèrent des récoltes et des maisons. Ils réussirent à libérer plus de 750 esclaves. On dit que c’est Harriet Tubman qui organisa le raid, devenant ainsi la première et seule femme de l’histoire de l’Amérique à avoir dirigé une attaque militaire.

Le Nord gagna la guerre en 1865 et Harriet Tubman demeura aux États-Unis, enfin libre. Cependant, de nombreux Noirs restèrent au Canada et contribuèrent au développement du pays. Harriet Tubman prit sa retraite dans l’État de New York et fonda un foyer pour personnes âgées. Elle mourut en 1913.

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