Rétablir la confiance pour trouver le pardon

Depuis de nombreuses années, l’éducation sur les Traités en Nouvelle-Écosse vise un objectif de réconciliation.

Écrit par Jaime Battiste

Mis en ligne le 30 avril 2018

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« Vous pouvez accomplir bien plus en faisant sentir aux gens qu’ils font partie de la solution, plutôt que de leur faire croire qu’ils sont le problème. »

Chef Eskasoni Charlie Joe Dennis, 2009

Cette citation est l’une des premières leçons que j’ai apprises sur la réconciliation au Canada, avant qu’elle ne devienne un enjeu à la mode. Je sortais tout juste du milieu universitaire et j’enseignais à l’Université du Cap-Breton un cours sur les droits des Autochtones et les droits issus des Traités. J’étais très motivé par mon travail pour la Première Nation Eskasoni (une nation micmaque de Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse), mais frustré de l’absence de progrès dans nos négociations avec les gouvernements. Le Chef Charlie Joe Dennis était un aîné patient, sage et respecté de tous. Sa capacité à présenter au gouvernement les nombreux projets qui lui tenaient à coeur m’a enseigné l’importance de collaborer et de traiter l’autre en allié potentiel, plutôt qu’en ennemi.

Dans cet article, je relate mon expérience personnelle, qui m’a aidé à assumer mon rôle actuel de responsable de l’éducation sur les Traités en Nouvelle-Écosse. En précisant mes propres réflexions sur l’éducation et la réconciliation, j’illustre le processus qui a mené au développement d’une formation sur les Traités dans la province. Enfin, je souligne certaines des collaborations qui ont mené au succès de cette démarche.

La réconciliation par le biais de l’éducation au Canada demeure un défi pour les institutions canadiennes. Il est crucial de poursuivre une discussion constante pour sa mise en oeuvre. On pourrait avancer que la réconciliation est une question d’action, et non plus de parole. Cependant, la réconciliation repose également sur la volonté de toutes les parties de communiquer et d’aller de l’avant, ensemble. En tant que responsable de la nouvelle initiative d’éducation sur les Traités de la Nouvelle-Écosse, j’ai tenté de créer un contexte sécurisant pour lancer une conversation sur les Traités et la réconciliation, et pour favoriser une collaboration visant à mettre en oeuvre une éducation sur les Traités dans les écoles de la province. La transmission de nouvelles trames narratives sur le Canada et les origines de la Nouvelle-Écosse, et en particulier sur l’histoire des Micmacs, requiert de nouvelles façons d’écouter et de nouvelles approches pour rebâtir des relations depuis longtemps effritées par la désinformation. Pendant trop longtemps, les questions liées aux Traités ont été évitées ou ignorées dans la plupart des écoles de la province.

Martin Luther King Jr. a dit : « Faites le premier pas de bonne foi; vous n’avez pas besoin de voir tout l’escalier, montez seulement la première marche ». La réconciliation doit commencer par ce premier pas. Ma première étape consistait à travailler avec les Autochtones pour les aider à faire confiance aux gouvernements et à travailler avec eux comme partenaires. Le manque de confiance est l’un des principaux obstacles à la réconciliation. Les nations autochtones ont été opprimées pendant des générations et abandonnées à de trop nombreuses occasions. Cependant, l’aîné Noel Starblanket, ancien Chef de la Fraternité nationale des Indiens (aujourd’hui l’Assemblée des Premières Nations) a lancé un message d’espoir lorsqu’il a affirmé : « Si vous voulez que l’éducation sur les Traités soit un succès, elle ne doit pas reposer sur l’amertume, la colère ou la rancoeur. Il faut communiquer un message d’espoir et aller de l’avant, ensemble! »

La réconciliation n’est possible que si les deux parties sont prêtes à apprendre des erreurs du passé et à travailler pour trouver le pardon et rebâtir la confiance. Cette approche est difficile dans les relations personnelles, et encore plus ardue lorsqu’il s’agit de nations. Cependant, les droits des peuples autochtones du Canada ont été reconnus dans la Constitution et ces derniers continuent de lutter pour les faire respecter. Avec les récents appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, il nous incombe de trouver une façon de réconcilier l’histoire des peuples autochtones avec ce que l’ex-juge en chef de la Cour suprême du Canada, Beverley McLachlin, a qualifié de « génocide culturel ». Cette réconciliation par l’éducation doit reposer sur une approche équilibrée, afin d’être inclusive et bénéfique pour tous les Canadiens. Au cours du siècle dernier, de nombreux Néo-Écossais considéraient les Traités comme des documents historiques périmés. L’initiative de l’éducation sur les Traités dans la province vise à s’assurer que les Néo-Écossais comprennent l’importance des Traités dans la société d’aujourd’hui. Les négociations signées entre les représentants de la Couronne et les Premières Nations ont débuté par les Traités de paix et d’amitié au 18e siècle et constituent les fondements du Canada et de la Nouvelle-Écosse. Par conséquent, « nous sommes tous des peuples des Traités » et avons tous des responsabilités quant à notre avenir en raison de notre passé.

Comme l’a si bien souligné le Chef micmac Rod Googoo de la Première Nation We’koqma’q lors de son allocution devant les Chefs de la Nouvelle-Écosse pendant le sommet sur l’éducation sur les Traités Mi’kmaw Kina’matnewey : « En Nouvelle-Écosse, on constate que les Micmacs ne sont pas ceux qui ont le plus bénéficié de la signature des Traités. » Ce qu’il entend par là, c’est que tous les Néo-Écossais sont bénéficiaires des Traités, mais que de nombreuses familles micmaques n’en ont pas profité. Elles ont été isolées économiquement et éparpillées dans plusieurs petites communautés. Les statistiques sur les populations autochtones trahissent souvent des taux élevés de pauvreté, de diabète et de suicide, sans parler des problèmes d’approvisionnement en eau potable.

La Cour suprême du Canada a reconnu la validité constitutionnelle des Traités, incluant ceux négociés avant la Confédération. Dans l’affaire Simon de 1985, la cour confirme la validité d’un Traité de paix et d’amitié de 1752 signé entre les Micmacs de la Nouvelle-Écosse et la Couronne. Dans l’affaire Marshall de 1999, la cour établit que les peuples micmacs et malécites de la côte Est peuvent exercer leur droit de chasse, de pêche et de cueillette pour conserver un moyen de subsistance convenable, prévu dans les Traités de paix et d’amitié signés en 1760 et 1761.

Même si les Traités de paix et d’amitié que les Micmacs ont signés il y a des siècles n’ont jamais été oubliés par les Micmacs depuis leur signature, nous saluons tout de même la confirmation par la Cour suprême de nos droits issus des Traités.

Cette reconnaissance des droits issus des Traités nous laisse entrevoir un avenir meilleur. En effet, les Milléniaux d’aujourd’hui forment la première génération à grandir dans un contexte où les Traités sont véritablement reconnus au Canada.

La trame narrative du gouvernement sur les peuples micmacs en Nouvelle-Écosse a changé. Avant la décision déterminante de la Cour suprême de 1985, le gouvernement provincial refusait de reconnaître les Traités avec les Micmacs. Mais l’année suivante, la province a proclamé le 1er octobre Journée des Traités, afin de souligner les relations qui en découlent. Et en 2015, le premier ministre Stephen McNeil a publiquement affirmé lors de la signature du protocole d’entente sur l’éducation sur les Traités, que « nous sommes tous des peuples des Traités ». Cette déclaration a été accueillie par les Chefs micmacs et les membres de la communauté par une ovation debout sans précédent.

En décembre 2015, un vent d’optimisme a soufflé sur tout le pays au moment du dépôt du rapport final de la Commission de vérité et réconciliation, lors d’une cérémonie à Ottawa. Pendant cet événement, le nouveau premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a raconté que lorsqu’il était enfant, son professeur d’histoire a sauté tout un chapitre sur l’histoire des Autochtones en affirmant que « ce chapitre n’est pas très intéressant, ni très important ». Le premier ministre s’est plus tard engagé à s’assurer que jamais plus les élèves du Canada ne se feront dire que cette histoire ne fait pas partie intégrante de notre pays et de tout ce que nous sommes en tant que Canadiens.

Il a également mentionné que la « réconciliation n’est pas une question autochtone, c’est une question canadienne ». Forts de ces déclarations, nous nous sommes pris à rêver d’un Canada où les nations autochtones, les ministères de l’Éducation provinciaux et le gouvernement fédéral pourront travailler main dans la main pour intégrer l’histoire, la culture et la connaissance autochtones aux structures pédagogiques actuelles.

En Nouvelle-Écosse, le travail sur l’éducation relative aux Traités vise non seulement à enseigner notre histoire, mais également à miser sur l’avenir et à introduire des changements pour la prochaine génération. Nous avons emprunté au service des conférenciers du Bureau du commissaire aux Traités l’analogie avec la tête, le coeur et la main comme fondement de la réconciliation. La tête symbolise la compréhension de l’histoire des Premières Nations et la reconnaissance des torts qu’ils ont subis. Le coeur symbolise les sentiments, attitudes et croyances qui naissent de cette compréhension, incluant la compassion ou l’empathie et la guérison. La main représente les actions qui accompagnent la connaissance et les sentiments.

La réconciliation commence par une sensibilisation accrue aux complicités et réalités du passé. Elle ne peut se produire sans entreprendre des conversations difficiles. Il risque d’en naître un inconfort quant aux rôles et privilèges obtenus par la colonisation. Pour de nombreux Chefs autochtones du Canada, la réconciliation consiste à tirer des leçons de notre passé et à comprendre que les échecs des générations passées peuvent devenir des possibilités d’apprentissage pour les générations à venir.

En instaurant des bases éducatives qui valorisent la diversité et reconnaissent les contributions des Premières Nations, nos Chefs actuels et futurs seront mieux en mesure d’amorcer une réconciliation avec les erreurs du passé d’une façon dont nous pouvons tous être fiers. Nous pouvons tous avancer ensemble en respectant l’esprit et l’intention des Traités.

Comme pour toute politique, l’éducation sur les Traités en Nouvelle-Écosse a fait l’objet d’une promotion active par de nombreux décideurs micmacs et du gouvernement, et ce, pendant plusieurs années. Nous avons travaillé dans un esprit de collaboration et avons fait de notre mieux pour mobiliser tous les intervenants possibles, qu’ils soient autochtones, provinciaux ou fédéraux.

Depuis 1997 en Nouvelle-Écosse, un forum tripartite fédéral, provincial et micmac sert de tribune où l’on discute de questions de compétences et de préoccupations communes, incluant l’éducation. Le comité a constaté que la NouvelleÉcosse accuse un retard par rapport à d’autres provinces et territoires et doit s’assurer que l’éducation sur les Traités est enseignée dans les écoles provinciales et de Mi’kmaw Kina’matnewey. Mi’kmaw Kina’matnewey est un organisme indépendant sectoriel formé en vertu de la Mi’kmaw Education Act en 1997. Selon cette loi, les Micmacs ont compétence en matière d’éducation auprès de leurs membres.

En 2015, le forum tripartite a financé un atelier de deux jours sur l’éducation relative aux Traités, faisant appel aux enseignants, aux aînés, aux responsables du gouvernement, aux jeunes et à des universitaires. Le but de l’atelier était de comprendre les orientations nationales et la nécessité d’aller de l’avant avec un plan de mise en oeuvre exhaustif du programme d’éducation sur les Traités. Marie Battiste de l’Université de la Saskatchewan, Brenda Ahenakew du Bureau du commissaire aux Traités de la Saskatchewan (OTC), Jeff Orr, doyen de la faculté d’éducation de St. Francis Xavier, et d’autres, se sont exprimés lors de cet atelier. L’événement a permis de formuler plusieurs recommandations qui ont été présentées aux responsables micmacs de Mi’kmaw Kina’matnewey. Grâce à leur appui, l’éducation sur les Traités fait maintenant partie du programme de Mi’kmaw Kina’matnewey.

Le financement initial de ce programme provenait de huit communautés micmaques, ainsi que de Mi’kmaw Kina’matnewey. J’ai été engagé comme responsable de l’éducation sur les Traités pour lancer des activités de promotion et obtenir un financement. Après plusieurs discussions avec des représentants provinciaux sur les mérites de cette proposition et ses objectifs à long terme, la province a décidé d’accorder son soutien au programme d’éducation sur les Traités.

L’éducation sur les Traités va bien au-delà d’un accord sur les connaissances à acquérir et les changements à apporter au programme d’études; elle constitue également, pour notre système d’éducation provincial, une occasion d’apprentissage unique au contact des Micmacs. En outre, elle répond à un besoin urgent en ressources et en information de qualité à offrir aux enseignants. Je me souviens encore clairement d’une phrase de l’un de nos Chefs héréditaires, Kji Keptin Antle Denny, qui rappelait que lorsqu’il allait à l’école, il n’y avait que deux choses dans les manuels d’histoire : « Premièrement, que les Micmacs étaient des Sauvages et ensuite, que les Micmacs étaient des guerriers ». Ces mythes et préjugés négatifs ont dominé la conception que de nombreux non-Autochtones néo-écossais se font de nous.

Quelques semaines après avoir accepté ce mandat, j’ai accompagné des représentants provinciaux lors d’une mission exploratoire dans d’autres régions qui proposaient une excellente formation sur les Traités. Nous avons appris à développer des approches efficaces pour établir un mandat s’appliquant à notre province.

En 2017, à la suite de nombreuses discussions avec le ministère des Affaires autochtones et du Nord Canada, et en collaboration avec le comité de mise en oeuvre du programme d’éducation sur les Traités de la province, nous avons réussi à obtenir un financement fédéral pour élaborer des ressources destinées aux élèves de la maternelle à la 6e année. Nous avons également pu financer un bureau des conférenciers qui nous aide à livrer notre message dans toute la province.

Le protocole d’entente de 2015 conclu entre les Micmacs et la province de la Nouvelle-Écosse stipule que l’éducation sur les Traités doit être encouragée et soutenue dans chaque classe, à tous les niveaux et dans toutes les écoles de la Nouvelle-Écosse. La signature de ce protocole d’entente a été suivie par des réunions avec des gardiens de la connaissance, ce qui a donné lieu à la création d’un cadre visuel pour aider les intervenants à comprendre l’éducation sur les Traités en Nouvelle-Écosse.

Le cadre repose sur les quatre grandes questions suivantes :

  1. Qui sont les Micmacs?
  2. Pourquoi les Traités sont-ils importants?
  3. Qu’est-il advenu des relations découlant des Traités?
  4. Comment favoriser la réconciliation pour aller de l’avant?

Après avoir créé ce cadre, nous avons commencé à mettre en oeuvre le programme d’éducation sur les Traités dans les écoles de la Nouvelle-Écosse. Il fallait notamment créer une formation et des ressources, et établir un environnement sécuritaire favorisant la discussion et le dialogue. Même si la collaboration entre les gardiens de la connaissance micmacs et les fonctionnaires provinciaux est parfois difficile, nous avons été guidés par cet ancien proverbe africain : « Si tu veux aller vite, marche seul, mais si tu veux aller loin, marchons ensemble ». Ce processus de collaboration a été prolongé jusqu’en 2020 dans l’espoir de changer le système éducatif actuel en Nouvelle-Écosse, avec la participation pleine et entière des éducateurs micmacs.

Les symboles de la tête, du coeur et de la main sont utiles dans bien d’autres secteurs que l’éducation, notamment dans le système juridique. Par exemple, en 2017, après des années de lutte menée par les Micmacs, un pardon et des excuses posthumes ont été formulés au regretté Grand Chef Gabriel Sylliboy, qui en 1927 fut déclaré coupable de trapper le rat musqué hors saison. À l’époque, Gabriel Sylliboy s’est défendu en faisant valoir ses droits issus du Traité de 1752. Le pardon absolu de 2017 montre bien que la réconciliation va au-delà de l’éducation. Lors de la cérémonie de pardon absolu à Gabriel Sylliboy, le premier ministre McNeil a cité Murray Sinclair, président de la Commission de vérité et réconciliation : « À partir de maintenant, nous avons tous la possibilité de faire preuve de leadership, de courage et de conviction pour réparer les torts du passé et faire de notre pays une nation plus juste, plus équitable et plus aimante. Ce moment marque notre début à nous, le début du chemin vers la guérison. »

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Même si la collaboration entre les gardiens de la connaissance micmacs et les fonctionnaires provinciaux est parfois difficile, nous avons été guidés par cet ancien proverbe africain : « Si tu veux aller vite, marche seul, mais si tu veux aller loin, marchons ensemble ».

Dans un autre geste de réconciliation symbolique, le conseil régional de Halifax a décidé, en 2018, de retirer une statue du gouverneur Edward Cornwallis d’un parc baptisé en son honneur. Cornwallis, reconnu pour ses nombreuses infractions au Traité de 1725-1726, était un personnage détesté des communautés micmaques. Il avait également mis à prix la tête de chaque homme, femme et enfant micmac en 1749. De nombreux conseillers ont présenté des arguments convaincants favorisant le retrait de la statue. « Ce territoire n’était pas perdu; il n’avait donc pas besoin d’être découvert », a expliqué le conseiller Steve Craig pour détruire les arguments invoqués par certains et voulant que Cornwallis ait fondé Halifax. Un autre conseiller, Richard Zurawski, s’indigna : « Pour l’amour du ciel, mettons fin à cinq cents ans de promesses brisées et supprimons ce symbole visible de suprématie ». Daniel Paul, qui demandait le retrait de la statue depuis plus de trente ans, a affirmé : « Je commençais à croire que je ne vivrais pas assez longtemps pour voir ce jour venir ».

Même si l’éducation est un outil de changement important, elle ne portera véritablement ses fruits que lorsque les NéoÉcossais constateront les effets du passé sur leurs propres histoires et seront en mesure de les confronter, comme l’ont fait ces leaders. Les Traités font partie de notre héritage à tous. Notre façon de vivre avec ces Traités et les responsabilités qu’il nous incombe d’assumer ouvrent la voie à une nouvelle conscientisation, à des changements d’attitudes et à des gestes porteurs d’avenir.

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Jaime Battiste est un diplômé en droit de l’Université Dalhousie. Il est un résident de la Première Nation Eskasoni et un membre de la Première Nation Potlotek. M. Battiste est actuellement le responsable de l’éducation sur les Traités de la Nouvelle-Écosse. Il a écrit au sujet des lois et du savoir micmacs et a occupé les postes de professeur, de conseiller principal, de coordonnateur à la citoyenneté et de chef régional de l’Assemblée des Premières nations.

Cet articles est aussi offert en anglais.

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