Le canot d’écorce

Voici un modèle de canot d’écorce fabriqué par un membre de la communauté anishinabe.

Écrit par Danelle Cloutier

Mis en ligne le 12 mai 2015

Les modèles de canots, comme celui-ci que l’on peut voir au Musée du Manitoba, étaient des jouets et des objets d’artisanat fort populaires comme monnaie d’échange avec les Européens. Un homme anishinabe, Ahmoo (Bee), a fabriqué ce modèle de 102 cm par 18 cm au début des années 1920. Il reflète le style traditionnel ojibway et est une réplique du canot d’écorce autochtone, qui devient rapidement le mode de transport privilégié des explorateurs et des commerçants de fourrures dans les régions subarctiques et boisées du Canada.

Relativement léger et bien adapté au réseau de rivières local, ces canots sont faciles à réparer avec des matières naturelles, comme de l’écorce pour boucher les trous, des racines d’épinette pour réparer les coutures et de la gomme d’épinette noircie pour imperméabiliser les coutures. Les canots utilisés par les voyageurs étaient de tailles et de modèles différents. Par exemple, le canot du maître, généralement utilisé entre Lachine au Québec et Grand Portage à la tête du lac Supérieur, mesurait en moyenne 2 m par 12 m et pouvait transporter 3,5 tonnes de marchandises. Le plus petit canot du nord, utilisé dans les réseaux de rivières intérieures et dans l’ouest, mesurait environ 1 m par 7 m et pouvait transporter 1,36 tonne de marchandises.

Cet article a été publié à l'origine dans le magazine Canada’s History, juin-juillet 2015.

Cet article est aussi offert en anglais.

Relié à Premières nations, Inuit et Métis