Les finalistes de l’édition de 2023 du Prix d'histoire du Gouverneur général pour l'excellence en enseignement

Quinze enseignants canadiens sont reconnus pour leur travail exceptionnel dans le domaine de l'enseignement de l'histoire canadienne.
Mis en ligne le 25 août 2023

La Société Histoire Canada a le plaisir d'annoncer la liste des finalistes du Prix d'histoire du Gouverneur général pour l'excellence en enseignement. Ces 15 finalistes ont su se démarquer entre autres grâce à leurs pratiques exemplaires de l’enseignement de l'histoire canadienne, notamment en créant des expériences d'apprentissage originales, en encourageant la recherche historique et l’utilisation de la pensée critique, en intégrant les concepts de la pensée historique, en plus de tenir compte, dans plusieurs cas, du point de vue et de la vision des Premières Nations.

Créé en 1996, le prix rend hommage à six enseignants pour leurs approches novatrices à concevoir l'enseignement de l'histoire canadienne. Les lauréats seront annoncés à l'automne.

Félicitations aux finalistes de cette année !

PRENEZ NOTE : LES MISES EN CANDIDATURE SONT ACCEPTÉES TOUT au long de L'ANNÉE ! SI VOUS CONNAISSEZ UNE ENSEIGNANTE OU UN ENSEIGNANT D'EXCEPTION, PROPOSEZ SA CANDIDATURE DÈS AUJOURD'HUI !

Ryan Barker

Crescent Heights High School, Calgary, Alberta

Le 150e anniversaire des premiers Traités numérotés a donné aux Canadiens l’occasion de se pencher sur leur histoire et d’en apprendre davantage pour favoriser une réconciliation. Ryan Barker a aidé ses élèves du secondaire à se familiariser avec l’élaboration du Traité n° 7. Il a conçu un projet inspiré par des visites de terrain à Blackfoot Crossing (le site historique où le traité a été conclu), par un travail antérieur avec des scénaristes et des cinéastes autochtones, et par une société culturelle locale. Les élèves de M. Barker ont collaboré à l’écriture d’un scénario adapté des événements de septembre 1877, en s’appuyant sur le point de vue des aînés et sur les recherches du « doyen des historiens de l’Alberta », le regretté Hugh Dempsey. En associant la réflexion historique à la créativité et à l’empathie, les élèves sont parvenus à mieux comprendre les relations issues des Traités ainsi que l’esprit et l’intention du Traité n° 7.

André Boutin-Maloney

Bert Fox Community High School, Fort Qu’Appelle, Saskatchewan

« Finding Common Ground: A Treaty Walk (& Roll) of Fort Qu’Appelle, Saskatchewan » est un projet collaboratif qui combine la recherche, la narration et la cartographie géographique dans le cadre d’une visite autoguidée. Les élèves de la classe d’André Boutin-Maloney ont combiné des lieux physiques de la communauté avec des éléments multimédias numériques conçus pour éduquer et inciter à la réflexion sur les complexités de l’histoire coloniale du Canada ainsi que ses implications contemporaines. En intégrant la recherche historique, la réflexion à multiples facettes, l’analyse éthique et les concepts de la pensée historique, le Treaty Walk (littéralement « la marche du traité ») constitue un outil puissant pour favoriser l’empathie, la réconciliation et la prise de conscience de la nécessité d’un partenariat significatif dans la société actuelle. Au-delà de la salle de classe, les conséquences du projet se répercutent en tant qu’outil accessible pour l’éducation et l’action tangible en faveur de la vérité et de la réconciliation, tout en inspirant d’autres personnes à entreprendre des initiatives de Treaty Walking au sein de leurs propres communautés.

Julie Brisson

Jaanimmarik, Kuujjuaq, Québec

La philosophie pour enfants dans un contexte historique est un projet qui a été mené par Julie Brisson dans une classe d’élèves de la communauté de Kuujjuaq au Nunavik. Le projet consistait à présenter aux élèves des événements historiques mettant en scène des valeurs humaines afin de mener un débat avec eux. La parole était grandement accordée aux élèves. Ils posaient des questions et devaient nommer les valeurs de l’époque afin de comprendre les actions posées par les acteurs de l’événement discuté. Ensuite, ils devaient nommer des gestes concrets à poser en lien avec leurs valeurs personnelles actuelles dans l’éventualité où un événement semblable devait arriver aujourd’hui. Les élèves étaient donc amenés à étudier la continuité et le changement, mais surtout à se donner des moyens concrets de revendiquer un pouvoir de changement dans la société actuelle.

Jo Anne Broders

Smallwood Academy, Gambo, Terre-Neuve-et-Labrador

Jo Anne Broders a organisé et animé une collaboration internationale entre ses élèves de 9e et 11e année et une classe en Allemagne. Grâce à de multiples conversations virtuelles, les élèves ont pu partager leur histoire, leur culture, leur communauté et leur langue. Les élèves, les enseignants et les éducateurs ont exploré la manière dont l’éducation peut être utilisée comme un outil de guérison pour les histoires difficiles du passé de l’Allemagne et du Canada. En participant à une classe internationale, les élèves canadiens et allemands ont pu entrer en contact avec des pairs du monde entier, devenir des élèves pionniers dans cette expérience et consolider la compréhension de leur rôle en tant que citoyens du monde.

Pascal Bureau

Selwyn House, Montréal, Québec

Dans le cadre du cours d’histoire du Québec et du Canada de 3e secondaire, Pascal Bureau a mis sur pied un projet incitant les élèves à s’approprier le contenu du cours. Pour ce faire, ils devaient créer un jeu de société reflétant un thème de la Nouvelle-France. Le projet permettait l'intégration de compétences dans les domaines de l’histoire et l’entrepreneuriat. Les élèves devaient ultimement présenter leurs prototypes dans un concours d’auteurs de jeux de société. Le projet tel qu'imaginé par M Bureau amenait les élèves à interagir avec la communauté de l’école. Ils ont été engagés à toutes les étapes et ont ainsi pu développer leur autonomie. Grâce à ce projet, l’histoire est devenue un véhicule leur permettant de s’épanouir.

Chantal Clabrough

Westmount High School, Westmount, Québec

Chantal Clabrough a conçu le projet commémoratif de la Westmount High School comme un moyen d’impliquer les élèves dans la préservation de l’histoire de leur école. De 2014 à 2022, les élèves d’histoire de 10e année de Mme Clabrough ont fait des recherches sur la vie des 141 anciens élèves de l’école morts au service du Canada pendant la Seconde Guerre mondiale. Après avoir analysé des sources primaires provenant de l’école, de la ville et des archives numériques, et s’être entretenus avec des membres de la communauté, les élèves ont conçu des profils numériques pour chaque ancien élève tombé au combat, qui sont hébergés sur le site Web de l’école secondaire Westmount. Grâce à ce projet, les élèves ont établi un lien émotionnel entre les expériences des anciens élèves de l’école et les principales batailles de la Seconde Guerre mondiale, tout en acquérant une compréhension de l’histoire locale, nationale et internationale.

Erin Doupe

John F Ross C.V.I, Guelph, Ontario

Le projet Story of a Soldier (Histoire d’un soldat) est une enquête sur la vie d’un habitant de la région et une exploration de l’histoire locale pendant la Première Guerre mondiale. Les élèves de la classe d’histoire de 10e année d’Erin Doupe ont fait des recherches sur une personne figurant sur le cénotaphe de Guelph et ont rédigé un essai d’une page en utilisant des sources primaires pour décrire à quoi elle ressemblait, où elle vivait, avec qui elle était apparentée, quel type de travail elle faisait, à quelle unité militaire elle appartenait, et quand et où elle avait servi. Les rédactions achevées ont été envoyées par courrier aux résidents actuels de ces anciennes maisons de soldats et d’infirmières, afin que les personnes qui y vivent aujourd’hui puissent connaître l’histoire de l’endroit qu’elles considèrent comme leur maison.

Brad Dowler

Springs Christian Academy, Winnipeg, Manitoba

Brad Dowler, enseignant au secondaire, a conçu un projet qui traite des mouvements passés et actuels en faveur de la création, de la modification, de l’enlèvement ou du remplacement des dénominations et des monuments historiques. Les élèves ont examiné les questions relatives aux monuments et aux noms existants, ainsi que les critères et les lignes directrices municipales, provinciales et fédérales qui sous-tendent ces commémorations. Dans le cadre de leur projet final, les élèves ont fait des recherches sur une personne, un événement ou une idée d’importance historique et ont formulé une recommandation en faveur ou contre sa reconnaissance, tout en prêtant attention aux différents points de vue des parties prenantes ainsi qu’aux dimensions morales du passé et à la façon dont elles se comparent aux sensibilités actuelles.

Wendy Driscoll

Bicentennial School, Dartmouth, Nouvelle-Écosse

La Confédération était compliquée, controversée et souvent racontée de manière unilatérale. Dans le cadre du projet History in the Baking de Wendy Driscoll, sa classe de secondaire s’est demandé comment la conversation aurait pu être différente si d’autres voix s’étaient fait entendre. Et si les voix des Mi'kmaq, des Noirs canadiens ou des Acadiens avaient été entendues à la Conférence de Charlottetown ? Qu’en aurait-il été d’une présence des fermiers ou des femmes ? À l’aide d’un scénario de type théâtre de lecture, les élèves ont imaginé d’autres points de vue sur la Confédération canadienne. Ils ont réfléchi de manière créative à leur apprentissage en écrivant une nouvelle scène ou en modifiant la célèbre photo de la Confédération, tout en participant à des conversations perspicaces et adaptées à leur âge sur la perspective, l’équité et l’inclusion.

L. Andrea Izzo

Oscar Peterson Public School, Stouffville, Ontario

Le projet No 2 Construction Battalion est né d’un partenariat avec le personnel du musée et archives du YRDSB. À l’aide de sources primaires et secondaires, les élèves de 8e année de L. Andrea Izzo ont découvert l’histoire du bataillon de construction n° 2, la première unité ségréguée du Canada et la plus grande unité composée uniquement de personnes noires. Leur projet final consistait à créer un site Web dans le style d’un panneau d’exposition de musée numérique pour informer les autres Canadiens au sujet du Bataillon de construction n° 2 et d’un soldat particulier de l’unité. Les sites Web créés par les élèves devaient contenir des photographies, des documents, des informations historiques écrites, des liens externes et une composante cartographique (MyMap), combinant des renseignements visuels et spatiaux et des compétences géographiques. Les élèves ont partagé leur apprentissage et présenté leurs sites Web lors d’une exposition dans le cadre d’une journée portes ouvertes pour les classes de la 4e à la 8e année de leur école, à l’occasion du jour du Souvenir.

Annie Masson

Éducation internationale Filteau, Québec, Québec 

La Révolution tranquille en chansons est un projet qui visait à faire découvrir les faits marquants et les personnages importants de cette période de l’histoire à l’aide de différentes sources primaires et secondaires. C’est entre autres à travers l’analyse de chansons et de dossiers documentaires, tel un journal de voyage de l’Expo 67, que les élèves de 6e année ont été invités à développer leur empathie historique. Au cours du projet, ils ont également eu à établir des faits sur cette période et à les mettre en relation, puis à faire un lien avec ce que nous apprenaient les chansons plus actuelles sur les différentes réalités de la société.

Maliesha Muralidharan

Castlemore Public School, Markham, Ontario

Maliesha Muralidharan a conçu un plan pour son cours d’histoire de 8e année qui mettait l’accent sur la façon dont les élèves apprennent. Il s’agissait de leur permettre de présenter leurs connaissances par le biais de l’art, du théâtre, des images, des citations, des médias sociaux, des débats et des discussions. L’objectif était d’accrocher les élèves en les enthousiasmant, en les engageant et en les intéressant à l’histoire ainsi que de les faire plonger dans les concepts de la pensée historique de manière naturelle. Tout au long du cours, chaque apprenant avait la possibilité de montrer ce qu’il savait à travers de multiples points d’entrée, tout en tenant compte de différentes perspectives et du récit historique.

Andreya Padmore

Orde Street Public School, Toronto, Ontario

Dans la classe d’Andreya Padmore, les élèves ont appris à connaître les événements actuels et historiques dont le Canada peut être fier. Ils ont aussi appris à connaître ceux que le Canada a mis plus de temps à reconnaître et à en accepter la responsabilité. Les élèves ont abordé ce projet avec des questions et de l’intérêt pour ce qui s’est passé au Canada. Ils ont terminé ce projet en soulevant encore plus de questions, de connaissances et de mesures à prendre pour créer un meilleur avenir pour le Canada. Pour leur projet final, les élèves ont été chargés de choisir un pionnier ou un inventeur canadien racialisé à étudier. Leur travail a été publié dans un livre qui a été relié de manière professionnelle et placé dans la bibliothèque afin que d’autres puissent découvrir des Canadiens extraordinaires.

Shannon Rankin

Centre Dufferin District High School, Shelburne, Ontario

Shannon Rankin a encouragé ses élèves de 10e année à prendre en compte différentes voix, parfois concurrentes, altérées ou réduites au silence dans les archives historiques. Dans le cadre de son projet sur les artefacts de la Première Guerre mondiale, les élèves ont dû créer et composer des réflexions critiques et des interprétations de l’histoire du Canada pendant la Première Guerre mondiale. Les élèves ont créé un thème à explorer au niveau « micro », en reproduisant des objets représentant une personne, un lieu et une chose qui soutenait leur thème. Avec des thèmes allant de « La maturité du Canada » à « L’enrôlement problématique », les élèves étaient en mesure de créer leur propre point de vue sur l’histoire et choisissaient souvent des perspectives qui reflétaient leur propre sens du soi et leur identité personnelle.

Ramandeep Sarai

Toronto District Elementary School, Toronto, Ontario

Ramandeep Sarai, enseignante à l’école primaire, a dirigé un projet d’enquête en groupe avec des élèves de la quatrième à la huitième année de sa classe d’enseignement spécialisé, afin d’explorer la question suivante : « Qu’est-ce que cela signifie d’être Canadien ? Les élèves ont utilisé cette question comme point de départ pour examiner les expériences et les contributions des Canadiens d’origine chinoise dans le passé et le présent, à l’aide de sources primaires et secondaires. Ce projet a été créé avec des aménagements et des modifications pour permettre aux élèves d’accéder à leur apprentissage, de le comprendre et de le présenter de diverses manières. L’objectif était de permettre aux élèves d’acquérir une véritable compréhension de l’histoire du Canada à travers l’histoire des immigrants chinois et de leurs descendants, et de comprendre comment ces récits font partie de l’identité canadienne.

Relié à Prix