Berceau

Un meuble délicat pour garder le bébé au chaud et en sécurité.

Texte par Annick Desmarais

Mis en ligne le 21 décembre 2022

Au 18e siècle, les femmes accouchaient à la maison en compagnie d’une sage-femme. À leur naissance, les nouveau-nés étaient rapidement baptisés. Allaités jusqu’à l’âge d’environ 14 mois, ils dormaient dans un meuble commun à toutes les familles, soit un ber ou un berceau en bois. Certains, très rustiques, étaient fabriqués à la manière de petites huches alors que d’autres étaient finement gravés de motifs géométriques.

Le berceau était généralement installé dans la salle commune ou dans la chambre des parents, la seule pièce fermée de la maison. Le meuble était rarement peint, ce qui fait de ce berceau à quenouilles tournées une figure d’exception. Fabriqué avec du bois de pin et de merisier, il aurait été décoré de fleurs peintes sur fond beige par les Autochtones du Sault-Saint-Louis. Cette mission créée par les Jésuites en 1669 près de Prairie-de-la-Madeleine (Kahnawà:ke) fait partie des trois communautés mohawks installées dans la région de Montréal à la fin des années 1660.

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Lieu de conservation de cet objet : Château Ramezay — Musée et site historique de Montréal

Cet article est paru initialement en français, en 2022, dans un numéro spécial intitulé 50 Merveilles de nos musées. Le numéro spécial hors-série faisait partie du Projet Portage, une initiative de cinq ans qui visait à favoriser l’échange d’idées et de langues, et ouvrir de nouveaux horizons aux prochaines générations d’historiens canadiens.

Relié à Arts, Culture et Société