Robe de la Bolduc

Les airs joyeux de cette chanteuse québécoise ont provoqué rires et insufflé espoir lors de la Grande Dépression.

Texte par Mathieu Drouin

Mis en ligne le 5 octobre 2022

Considérée première autrice-compositrice-interprète québécoise, Mary Rosa Anna Travers, dite La Bolduc, a provoqué rires et insufflé espoir aux Canadiens françaislors de la Grande Dépression grâce à ses airs joyeux — tel que Ça va venir, découragez-vous pas— et ses paroles inspirées de la misère dont elle était issue.

Entre 1840 et 1930, environ 900 000 francophones quittent le pays en quête du travail aux États-Unis. Ceux qui restent sont frappés dès 1929 par une hausse du chômage et la chute des exportations et du prixdes denrées agricoles. Les organismes de charité ne pouvant soulager les sans-emploi, les gouvernements provinciaux et fédéral lancent des programmes de secours direct, de camps de travail et de colonisation qui n’ont que des impacts mitigés.

Si La Bolduc a pu s’évincer de la misère et se parer de cette robe de soie, autant le Québec a pu se sortir de la Grande Dépression et adopter des réformes cruciales à la modernisation de la province.

Lieu de conservation de cet objet : Musée de la Gaspésie.

Cet article est paru initialement en français, en 2022, dans un numéro spécial intitulé 50 Merveilles de nos musées. Le numéro spécial hors-série faisait partie du Projet Portage, une initiative de cinq ans qui visait à favoriser l’échange d’idées et de langues, et ouvrir de nouveaux horizons aux prochaines générations d’historiens canadiens.

Relié à Femmes