Les derniers utopistes

Aux Canadiens éprouvés par la grande crise de 1929, le mouvement technocratique promettait la fin de leurs misères, mais cette promesse comportait un piège.

Écrit par Ray Argyle

Mis en ligne le 1 janvier 2018

Par la fenêtre du train qui le ramène à Winnipeg, Walter Fryers, un étudiant d’université âgé de 23 ans, voit défiler sous ses yeux les rues vides et les fermes abandonnées des villages de la campagne manitobaine marquée par la crise économique.

Nous sommes à l’automne de 1936, et Fryers vient de passer l’été à chasser le rat musqué dans le delta de la rivière Saskatchewan, pour à peine plus que le gîte et le couvert. Il a hâte de reprendre ses études à l’Université du Manitoba.

Durant le long trajet qu’il fait à partir de The Pas, le jeune étudiant est touché par le paysage désolé du « cratère de poussière » laissé par l’érosion éolienne à la suite de l’été le plus chaud que l’Amérique du Nord ait connu. Dans toute la région des Prairies, dévastée par la sécheresse, de sombres nuages de poussière s’élèvent du sol aride, recouvrant le bétail mort ou agonisant qui gît dans les champs et s’agglutinant sur le visage hagard des familles d’agriculteurs que la faim pousse à abandonner leurs terres ravagées pour gagner la ville. C’est dans ce contexte que Fryers entreprend sa réflexion sur l’incapacité de la société à améliorer le sort des millions de personnes plongées dans la misère par la grande dépression.

Cette question hante toujours Fryers après son retour à Winnipeg, frappée par les fermetures d’entreprises, où les ouvriers sans travail font la queue pour obtenir de la nourriture. C’est alors que survient un événement fortuit— il voit une affiche annonçant une conférence sur une doctrine appelée « technocratie »— qui va rapidement changer sa vie.

Grâce à cette conférence, Fryers découvre une idéologie radicalement nouvelle correspondant apparemment à la solution scientifique qu’il cherche aux problèmes de l’humanité. Selon ses adeptes, la technocratie éliminera la pauvreté en confiant le pouvoir à un nombre restreint de personnes compétentes— non pas des politiciens, mais un petit groupe d’élite formé d’ingénieurs et de techniciens qu’on nommera les « technocrates ».

Quelques mois après, Fryers commence à vanter dans les médias les mérites de la technocratie. Le Winnipeg Free Press publie en première page une déclaration dans laquelle il affirme que le problème réside dans le système économique de l’époque, dont le fonctionnement repose sur la création et le maintien d’une « rareté », raison pour laquelle il existe tant de pauvreté dans notre monde d’abondance.

Dans le contexte difficile des années 30, la doctrine des technocrates se répand comme une traînée de poudre, annonçant l’instauration d’un gouvernement apolitique composé de scientifiques et de technocrates et destiné à remplacer le système capitaliste en faillite. Au Canada, le mouvement attire des milliers de membres, survit à une interdiction imposée pendant la Deuxième Guerre mondiale, puis connaît un bref regain de popularité en raison des craintes suscitées par la perspective d’une autre crise économique, craintes qui ne feront au bout du compte pas long feu.

Parmi toutes les idéologies contestataires qui ont vu le jour pendant la grande dépression, la technocratie s’avère unique. Grandement sous-estimé par les historiens et ignoré par la plupart des scientifiques et des politiciens, le mouvement technologique n’a fait élire aucun représentant ni provoqué aucune émeute.

Cependant, pour les chômeurs et les fermiers ruinés par la Grande Crise, la société d’abondance promise par la technologie paraissait le paradis rêvé. Selon le modèle prôné, le chômage serait chose du passé, et tous profiteraient également de la prospérité créée par l’ère de la machine. L’île du bonheur sans pauvreté ni criminalité imaginée par Sir Thomas More allait peut-être enfin devenir réalité grâce à la technologie moderne.

Le fondateur du mouvement, Howard Scott, conçoit alors le Technate of America (la « Technocratie américaine »), un régime technocrate exempt de frontières et regroupant les États-Unis, le Canada, le Mexique et l’Amérique centrale en un seul État placé sous la gouvernance des ingénieurs et des techniciens.

Finis les partis politiques, l’argent et le système des prix avec toutes ses lacunes. L’économie serait désormais fondée sur l’énergie (la capacité de produire), et on remplacerait la monnaie par un certificat d’énergie, donnant ainsi à tous les citoyens un accès égal à la richesse. Les gens travailleraient quatre heures par jour, quatre jours par semaine, de 25 ans à 45 ans.

Selon la théorie originale, le régime technocratique ne serait pas démocratique — pas d’élections, pas d’assemblée législative — parce que, de l’avis de ses partisans, même dans les démocraties, la population ne pouvait s’exprimer au sujet des questions cruciales. Par conséquent, mieux valait une organisation unique bien disciplinée relevant d’une seule autorité qui assurerait le fonctionnement de l’ensemble de la société.

Comme l’a expliqué John Darvill, chef actuel du mouvement technocratique en Grande-Bretagne, « on ne peut pas monter à bord d’un avion et ensuite voter pour décider qui sera le pilote ». (De nos jours, toutefois, les technocrates préconisent un processus décisionnel démocratique permettant à la population de s’exprimer par référendum sur les questions de nature non technique.)

Outre l’approche autoritaire associée au régime technocratique proposé, Scott a également imposé à ses disciples le port du complet gris, les encourageant aussi à peindre leur voiture en « gris technocrate ». Il a en outre adopté pour son mouvement un salut exécuté avec la main ouverte ainsi qu’un symbole — l’ancien symbole chinois du yin et du yang représentant une balance —, qu’il appela « monade ». Les nouvelles recrues étaient désignées sous le nom de « farads » — en l’honneur du découvreur anglais de l’induction électromagnétique, Michael Faraday.

Au Canada, l’un des plus fervents disciples de Scott a été Robert Cromie, le dynamique éditeur du Vancouver Sun, qui a lancé ce journal en tant que plateforme du « libéralisme ». Scott et Cromie ont entretenu une correspondance suivie. Le 31 octobre 1935, Cromie écrivait à Scott : « Je dévore chacune de vos lettres, chaque document que je reçois ».

Il ajoutait : « Si vous venez en Colombie-Britannique, nous rassemblerons pour vous une foule nombreuse ».

Malheureusement pour Scott, Cromie mourut soudainement, le 11 mai 1936. Ses fils, qui prirent la relève au journal de leur père, se montrèrent peu disposés à poursuivre la croisade de ce dernier en faveur de la technocratie.

Cependant, même sans l’appui du Vancouver Sun, l’idéologie technocratique se répandit vite au Canada — le mouvement s’implanta surtout dans l’ouest du pays, comme aux États-Unis. Rapidement, huit bureaux furent mis sur pied à Vancouver, et la revue Technocracy Digest vit le jour. On mit sur pied des sections dans toute la Colombie-Britannique ainsi qu’à Edmonton, Calgary, Regina, Winnipeg, Hamilton et Toronto.

Pour beaucoup de gens, le mouvement technocrate constituait une sorte de « fraternité ». En 1940, rendant compte du mariage de deux technocrates, un journaliste du Winnipeg Free Press soulignait que le marié et les garçons d’honneur portaient tous le complet gris du mouvement et que douze hommes vêtus de « gris technocrate » formaient la garde d’honneur. Enfin, un orchestre de technocrates fut fondé à Vancouver.

Par ailleurs, le mouvement a aussi connu son lot de scandales et de tragédies. En mars 1940, le directeur de la section de Winnipeg, George Harrop, qui avait vendu son commerce afin de consacrer tout son temps au mouvement, fut retrouvé mort dans son lit, avec deux balles dans la tête. Son épouse, Frances, fut accusée de meurtre, mais on l’acquitta pour cause d’aliénation mentale le jour du vingt-cinquième anniversaire de mariage du couple.

Quand éclate la Deuxième Guerre mondiale, Scott se trouve à Winnipeg, annonçant une crise économique dans les quatre années à venir. En octobre 1939, s’adressant à un auditoire de 1 500 personnes, il réclame la tenue d’un référendum sur la question de savoir « si les gens veulent le maintien du système des prix actuel ».

En juin 1940, alors que les choses sont au pire dans l’Europe en guerre, le gouvernement canadien interdit subitement le mouvement technocratique ainsi qu’une douzaine d’autres organisations, notamment les Témoins de Jehovah et le Parti communiste. À la Chambre des communes, le 16 juillet de cette même année, le premier ministre Mackenzie King justifie cette interdiction en expliquant que l’un des objectifs du mouvement consiste à « renverser le gouvernement et abolir la constitution du pays par la force ».

Maintenant âgé de 94 ans, Walter Fryers, qui a appartenu au mouvement, se rappelle : « Nous étions interloqués de voir la GRC fermer nos locaux et s’emparer de nos dossiers, de nos meubles, de tout. Aucune accusation n’a été portée contre nous ».

Cependant, d’autres technocrates n’ont pas eu la même chance. Un chiropraticien de Regina, J. N. Haldeman, fut traduit en justice pour appartenance à une organisation illégale, mais il a été acquitté. F.E. Demorest, un résident de Prince Albert, en Saskatchewan, se vit condamné à une amende de 25 $ pour avoir fait paraître dans un journal un message de protestation contre l’interdiction frappant le mouvement.

Toutefois, le jugement a été cassé en appel, et aucune autre accusation n’a été portée contre Demorest. Mais on n’a pu prouver que les technocrates avaient prêché la violence, et l’interdiction visant le mouvement a été annulée sans plus d’explications, le 15 octobre 1943.

De l’avis de Scott, c’était son idée de « totale conscription » (« mobilisation globale ») qui avait entraîné l’interdiction du mouvement technocratique. Apparemment, le gouvernement en avait pris connaissance lorsque des délégués de ce dernier avaient assisté à une rencontre de l’association des municipalités de l’Ouest canadien, à Yorkton, en Saskatchewan, le 1er juin 1940. À cette occasion, ils avaient présenté le plan élaboré par Scott et visant à mobiliser l’ensemble des ressources financières et économiques du continent, de même que sa main d’œuvre.

Mais les vraies raisons de l’interdiction demeurent à ce jour obscures. Plus de soixante ans plus tard, le public n’a toujours pas accès à certains documents gouvernementaux la concernant qui se trouvent sous la responsabilité de Bibliothèque et Archives Canada, au motif que la divulgation des renseignements qu’ils contiennent risquerait — en vertu du paragraphe 15(1) de la Loi sur l’accès à l’information — « de porter préjudice à la conduite des affaires internationales (…) ou à la détection (…) d’activités hostiles (…) »

On a eu un indice de ce qui a poussé les autorités de l’époque à imposer cette interdiction grâce à S.T. Wood, alors commissaire de la GRC. En effet, dans son ouvrage intitulé An Unauthorized History of the RCMP, écrit en collaboration avec Caroline Brown, on trouve une citation de Wood tiré du numéro d’avril 1941 de La Trimestrielle (le bulletin d’information de la GRC), dans laquelle il qualifie le mouvement technocratique et les autres organisations interdites de « poison » qui s’est propagé du jour au lendemain.

Il y affirme que ces groupes voulaient détruire notre structure sociale et que c’est seulement lorsque la chrétienté et la démocratie ont été menacées que les gens ont pris conscience [quoique lentement] de la force, du nombre et des intentions malveillantes de leurs opposants.

Par ailleurs, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, les Nord-Américains craignaient à nouveau que leur économie —qui avait prospéré grâce à l’effort de guerre—connaisse une autre grande crise. De son côté, le mouvement technocratique s’est rapidement reconstitué, et, le 1er juillet 1947, une caravane de 600 automobiles conduites par des technocrates se rendit en Colombie-Britannique dans le cadre de ce qu’on a appelé l’« opération Columbia ».

Partis de Los Angeles, le convoi est arrivé à temps pour le discours donné par Howard Scott à Vancouver, devant 5 000 partisans qui, venus entendre leur chef moyennant un dollar, scandaient les slogans du mouvement.

Dans un article publié dans le Vancouver Province, le journaliste Charles King rapporta que Scott s’était livré dans son allocution, d’une voix lasse et monotone, à une attaque contre les presses américaine et canadienne, les qualifiant de « plus fiables sources de désinformation au monde ».

Dix ans plus tard, en plein boom d’après-guerre, le mouvement parvenait quand même à attirer quelques nouveaux membres, parmi lesquels John Darvill. Ce dernier était tombé, à Vancouver, sur une affiche annonçant une conférence sur la technocratie, à laquelle il se rendit. « J’ai trouvé que l’idéologie présentait un certain intérêt, mais j’étais pour le moins sceptique », explique-t-il. Il finit par entrer dans le mouvement après avoir suivi la formation offerte par celui-ci.

Aujourd’hui, Darvill — qui fait partie de la direction du mouvement à l’échelle continentale, dont le siège se trouve dans une propriété rurale achetée grâce à un don d’un membre canadien, près de Ferndale, dans l’État de Washington — compte parmi les quelque douze « technocrates » toujours actifs au Canada.

Il demeure persuadé que l’avènement de la technocratie est inéluctable. À la question de savoir quel avenir attend cette dernière, il répond par une autre question : « Quel est notre avenir à tous? » Selon lui, l’Amérique du Nord devra, en tant que société hautement énergivore, adopter un régime de ce type si elle veut survivre.

Ralph Rabb est tout aussi convaincu que Darvill. Comme ceux de Fryers, ses points de vue ont été en grande partie façonnés par la grande dépression. Le 1er juillet 1935, Rabb, alors âgé de six ans, a accompagné son père à une manifestation ouvrière maintenant désigné sous le nom d’« émeute de Regina ». Il se revoit courant de droite à gauche au milieu de la foule.

« Tout d’un coup, il y a eu un énorme grondement, puis tout s’est écroulé — tous mes points de repères sont disparus— j’étais complètement perdu », raconte-t-il.

Rabb a été pris dans un violent affrontement entre la police et les manifestants, affrontement qui a causé la mort d’un policier, fait des douzaines de blessés dans les deux camps et donné lieu à 120 arrestations.

Lorsque son père a fini par le retrouver dans la foule, la police avait réussi à chasser de la place du marché la plupart des quelque deux mille manifestants.

Les années ont passé, mais Ralph Rabb a conservé son sens de la justice. Vingt ans plus tard, alors qu’il travaillait une aciérie, à Hamilton, en Ontario, il intégra le groupe Technocracy Inc., fondé par Howard Scott, et devint le plus intime confident de ce dernier au Canada.

Il y a maintenant longtemps que Rabb a pris sa retraite après de longues années dans l’industrie de l’acier. Au cours de sa vie, il s’est rendu plus d’une centaine de fois au siège du mouvement technocratique, aux États-Unis. Il était présent lorsque Scott est mort, en Floride, le 1er janvier 1970.

Rabb admet sa déception devant la faible croissance du mouvement. Il croyait que le fait d’informer la population à son sujet allait engendrer un regain d’intérêt, mais cela a suscité peu d’enthousiasme. À ses yeux, les gens ne pensent qu’à avoir une maison, à devenir propriétaires, à ce genre de choses. « Notre organisation avait une vocation éducative. Nous n’étions pas des révolutionnaires et nous n’avons prôné le renversement d’aucun gouvernement. L’économie actuelle en est une de gaspillage planifié — et la guerre est le plus sûr moyen de gaspiller qui soit », déclare Rabb.

Certains détracteurs de la doctrine soutiennent que, si le mouvement n’a pas survécu, c’est en partie parce que ses dirigeants n’ont pas proposé de stratégie concrète pour mettre en œuvre leurs idées. L’engouement initialement suscité par la technocratie pendant la grande dépression s’est estompé après la reprise économique enclenchée par le « New Deal » du président américain Franklin Roosevelt, laquelle a entraîné la création de nombreux emplois. D’autres ont critiqué l’idéologie technocratique pour son approche autoritaire et sa rigidité.

Cependant, Fryers demeure un fervent adepte de la doctrine des technocrates. Météorologue à la retraite, il a créé un fonds d’archives sur le mouvement technocratique à l’Université de l’Alberta. À son avis, la technocratie « était et reste une doctrine valable, mais elle a été mal décrite et mal comprise ». Estimant que, dans une société axée sur la haute technologie telle que la nôtre, il faudra nécessairement exercer un contrôle au moyen d’une unité énergétique plutôt que par le truchement d’une unité monétaire, Fryers pense que la technocratie était fondée sur des concepts solides qui pourraient bientôt refaire surface.

Charlatan ou prophète?

Howard Scott, le fondateur du mouvement technocratique, était un grand gaillard de 6 pi 5 po, aux larges épaules et à la personnalité charismatique (certains l’ont qualifié de grandiloquent). Officiellement ingénieur, bien que d’aucuns aient mis en doute ses qualifications, c’était un habitué du quartier Greenwich Village, à New York.

Il obtint le soutien de nombreux penseurs de renom tels que Thorstein Veblen et Charles Steinmetz, le génie derrière la réussite de General Electric. Toujours coiffé d’un feutre à large bord et vêtu d’un manteau en cuir adapté au travail à l’extérieur, Scott a passé plus d’une décennie à concevoir les principes fondateurs de la doctrine technocratique. Il a également formé un groupe de réflexion appelé Technical Alliance (« Alliance technique »).

Très tôt, Howard Scott a su cerner bon nombre des problèmes liés à la surproduction et au gaspillage, à la détérioration de l’environnement et à la perte massive d’emplois (provoquée par la mécanisation ou la mondialisation) qui nous préoccupent aujourd’hui. Mais il a sous-estimé la capacité de la technologie à créer de nouveaux emplois, notamment ceux qui ont vu le jour en grand nombre dans le domaine du savoir.

En outre, il appert que Scott n’a pas voulu ou n’a pas su proposer des moyens concrets pour faire de son utopie une réalité. Toutefois, le terme « technocrate » est entré dans l’usage et désigne maintenant un fonctionnaire à l’esprit bureaucratique et non plus un partisan du nouvel ordre social — un concept prémonitoire — dont Scott avait rêvé pour l’Amérique du Nord.

Historique du mouvement technocratique

  • Durant la grande dépression, l’Université Columbia finance les travaux de la Technical Alliance, qui réalise une enquête sur l’énergie en Amérique du Nord.
  • Selon les conclusions de cette enquête, les progrès technologiques favorisent le chômage, contribuant à la paupérisation dans un contexte d’abondance.
  • Dans leur rapport, les membres du groupe jettent le blâme sur le régime monétaire et le système des prix, affirmant que leur fonctionnement repose sur la rareté.
  • Ils proposent de passer d’une société contrôlée par les politiciens et les hommes d’affaires à une « technocratie » dirigée par les ingénieurs et les techniciens.
  • L’idée fait l’objet d’une publicité abondante. En un an, quelque 20 livres sur la technocratie sont publiés. Les groupes de technocrates prolifèrent.
  • Le gouvernement interdit temporairement le mouvement technocratique pendant la Deuxième Guerre mondiale.
  • Après un bref regain de popularité durant l’après-guerre, le mouvement connaît un déclin.

Ray Argyle est l’auteur du livre Turning Points: The Campaigns that Changed Canada, et il prépare actuellement un ouvrage sur l’époque du ragtime. M. Argyle vit à Toronto.

Cet article est paru dans le numéro octobre-novembre 2007 du magazine The Beaver


Autres sources d’information

Technocracy and the American Dream: The Technocrat Movement, 1900-1941, par William E. Akin. Presses de l’Université de Californie, Berkeley, Californie, 1977.

Site Web du groupe Technocracy Inc.

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