Nikkei Internment Memorial Centre
New Denver, Colombie-Britannique — Les gens de couleur ont toujours fait l’objet de discrimination dans les premières années du Canada. Sur la côte Ouest, les personnes d’origine asiatique sont particulièrement touchées, tant sur le plan social que juridique, puisque les gouvernements et les citoyens craignent le « péril jaune ».
Malgré les obstacles, les immigrants d’Asie insistent pour venir refaire leur vie, ici au pays. Dans les années 1940, des milliers de Japonais vivent en Colombie-Britannique, le long de la côte.
En décembre 1941, ces préjugés se transforment en franche hostilité à la suite de l’attaque japonaise sur Pearl Harbor, à Hawaii. Presque immédiatement, tous les Japonais-Canadiens sont considérés comme une menace potentielle à la sécurité. Affirmant agir dans l’intérêt national, les autorités rassemblent plus de 22 000 Japonais-Canadiens et les envoient dans des camps d’internement à l’intérieur des terres de la province. Dans de nombreux cas, les autorités saisissent leurs biens, incluant leur maison, leurs effets et leur bateau de pêche, et les revendent.
Aujourd’hui, cette tache sur le passé du Canada peut être explorée au Nikkei Internment Memorial Centre, sur les berges du lac Slocan, à New Denver, en Colombie-Britannique. Déclaré lieu historique national en 2007, le camp Nikkei a été construit par la British Columbia Security Commission en 1942. Aujourd’hui, il s’agit d’un des derniers camps d’internement encore debout, et le seul au Canada dont les régions environnantes sont encore habitées par les descendants des prisonniers.
Le site est un rappel des craintes qu’engendre la guerre et de la nécessité de demeurer vigilant dans notre lutte pour la défense des libertés civiles, pour tous les Canadiens.