La robe sac de farine

En effet, la Grande Dépression pousse les femmes à faire preuve d’une grande créativité. À la recherche de tissu, elles optent souvent pour les sacs en coton brut ou en toile de jute dans lesquels étaient livrées la farine ou la nourriture pour animaux.
Avec quelques fils et un sens aigu du détail, le sac de farine, peu attrayant, deviendra un article de mode très prisé des femmes de la classe ouvrière rurale canadienne pendant la Grande Dépression.
Les entreprises, qui ont rapidement compris comment les sacs étaient réutilisés, ont contribué à cet effort en imprimant des motifs et en agrémentant le tissu de franges et de bordures. Dans certains cas, les patrons de vêtements pour enfants, de bavoirs et de poupées de chiffon étaient dessinés sur les sacs.
Lorsque le Canada a retrouvé sa stabilité économique dans les années 1940, la robe en sac de farine a perdu de son attrait. La Seconde Guerre mondiale donnera un second souffle à cette mode, avant qu’elle ne tombe en désuétude dans les années 1950.
En bref
- Une robe pour adulte nécessitait environ trois sacs.
- Le coton brut et la toile de jute étaient très résistants, surtout pour confectionner des vêtements pour enfants.
- Les étiquettes des marques étaient faites de façon à pouvoir être retirées, voire lavées, après trempage du sac.
- Les sacs étaient également utilisés pour confectionner des salopettes pour hommes.

Thèmes associés à cet article
Publicité