Couteaux croches

Les lames de couteaux croches ont été l’une des premières marchandises importées d’Europe en Amérique du Nord par la Compagnie de la Baie d’Hudson.

Écris par Amelia Fay

Mis en ligne le 1 mai 2019

Les lames de couteaux croches ont été l’une des premières marchandises importées d’Europe en Amérique du Nord par la Compagnie de la Baie d’Hudson. Elles étaient utiles aux ouvriers et aux Autochtones à l’époque du commerce de la fourrure, et le sont restées même après que la HBC a amorcé sa transition vers la vente au détail. Les lames étaient faciles à expédier d’Angleterre en grandes quantités en raison de leur petite taille. À partir de la lame, les artisans fabriquaient des manches de divers styles, en bois, en os ou dans toute autre matière qu’ils avaient à leur disposition.

Les couteaux croches, ainsi appelés en raison de leur lame recourbée, étaient en fait des planes à une main servant à sculpter divers objets en bois, incluant des canots et avirons, et à évider des bols ou louches en bois. Le sculpteur rabote le bois en ramenant la lame vers son corps. Les couteaux croches pouvaient également servir à écorcher les chevreuils et autres animaux, et à les couper en morceaux.

Les trois lames que l’on voit ici sont des lames de gaucher. La lame du haut avec la courbure prononcée à l’extrémité est sans doute plus vieille que les deux autres et on aperçoit un motif de renard assis sur un couvre-chef, qui fait partie des armoiries de la HBC. Les deux autres lames ont été achetées dans les années 1950 au dépôt de marchandises de la HBC et sont des exemples modernes d’objets de troc, échangés contre des fourrures, faisant partie de la collection du musée.

Amelia Fay est conservatrice de la collection de la HBC au Musée du Manitoba.

Cet article est paru à l’origine dans le numéro juin-juillet 2019 du magazine Canada’s History.

Cet article est aussi offert en anglais.

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