Écharnoir

Le manche d’un écharnoir en fer fabriqué à partir d’un pied de cerf.
Par Amelia Fay Mis en ligne le 16 juillet 2024

Les écharnoirs en fer se présentent sous différentes formes. Celui-ci est doté d’un manche en patte de cerf. L’écharnoir est utilisé pour traiter les peaux d’animaux, et permet de retirer la viande, la graisse, l’aponévrose et les poils.

La plupart des écharnoirs anciens étaient de fabrication locale, c’est-à-dire qu’ils étaient confectionnés ici, dans ce que l’on appelle aujourd’hui le Canada, plutôt que d’être importés d’Europe en tant qu’articles de commerce. Parfois, ils étaient fabriqués en réutilisant d’autres outils métalliques (les canons de fusil étaient un choix populaire), mais souvent, on prenait le tibia d’un animal en coupant l’extrémité distale et en aiguisant l’os pour en faire une lame de grattage.

Cet écharnoir est inhabituel. Sur les 56 écharnoirs des collections Anthropologie et CBH du Musée du Manitoba, celui-ci est le seul à posséder une poignée en pied de cerf entièrement intacte. Le dossier indique qu’il provient de la Première Nation Paul, en Alberta, mais il y a peu de détails sur son acquisition. Il faisait partie de la vaste collection du Dr W.E. Anderson, un médecin établi à Portage la Prairie, au Manitoba, et plus tard vendue à la Compagnie de la Baie d’Hudson en 1921.

L’histoire dans votre boîte de réception
Avec nos 7 bulletins d’information thématiques différents, chacun trouvera le sien.

Amelia Fay est conservatrice de la collection de la HBC au Musée du Manitoba.

Cet article a été publié à l’origine dans August-September 2024 du magazine Canada’s History.

Relié à Musées et galeries